Parcours de santé
Le parcours de santé d’un enfant présentant des troubles d’apprentissage doit permettre une prise en charge précoce et adaptée afin de prévenir ou d’atténuer les conséquences fonctionnelles et parfois psychologiques des troubles. Ce parcours implique une démarche diagnostique et thérapeutique pluridisciplinaire en constante articulation avec des actions pédagogiques.
Afin d’améliorer ce parcours de santé mettant en jeu de nombreux acteurs, la Haute Autorité de Santé a publié en 2017 un guide « Comment améliorer le parcours de santé d’un enfant avec troubles spécifiques du langage et des apprentissages ? ». Ce guide prévoit, après le repérage des difficultés de l’enfant, une organisation du parcours diagnostique en 3 niveaux.
Repérage des difficultés
Un enfant en difficulté peut être repéré par sa famille, l’école, les professionnels de la petite enfance et/ou de la santé.
⇒ Les différents signes d’alertes.
Si les difficultés de l’enfant concernent l’acquisition du langage, des gestes de la vie quotidienne, d’adaptation scolaire et/ou sociale :
⇒ La famille doit se rapprocher d’un médecin de proximité (médecin traitant, de PMI, de l’Education Nationale…)
Si les difficultés concernent les apprentissages scolaires :
⇒ La première réponse doit être pédagogique (pédagogie différenciée, intervention d’un enseignant spécialisé…).
Dans le cadre d’une évolution est favorable, les professionnels de santé et de l’école décideront de la durée de l’accompagnement nécessaire.
En l’absence d’amélioration satisfaisante malgré les premières mesures, ou dans le cas de difficultés sévères, la famille devra se rapprocher d’un médecin de proximité (médecin traitant, de PMI, de l’Education Nationale…)
La première consultation médicale permet d’initier un dépistage des troubles par le biais d’une anamnèse, d’un examen somatique et d’une évaluation des compétentes de l’enfant à l’aide d’outils de dépistage. Le médecin pourra alors prescrire des bilans complémentaires (bilan orthophonique, ergothérapique, psychomoteur, psychologique, orthoptique…) afin d’apprécier finement la typologie et la sévérité des difficultés.
Avant de pouvoir établir un diagnostic, une prise en charge de première intention doit se mettre en place afin de vérifier si l’enfant ne présente pas un simple retard qui pourra être rattrapé grâce à la rééducation.
Parcours diagnostique en 3 niveaux proposé par l’HAS :
Niveau 1 : situation simple
Situation où le diagnostic peut être établi par le médecin de l’enfant en proximité (médecin traitant, pédiatre, médecin EN ou de PMI), en lien avec les paramédicaux et dans certains cas le psychologue.
L’HAS propose un document à destination des médecins de 1er recours sur les signes d’alerte et les actions à mettre en place.
Niveau 2 : situation complexe
Situation où la complexité cognitive et psycho-affective et/ou la suspicion de comorbidité rendent la pose du diagnostic difficile. La situation nécessite l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire coordonnée avec un temps de synthèse qui permet également de prioriser les suivis.
Niveau 3 : situation très complexe
Situation où persiste un doute diagnostic et/ou les troubles impactent encore défavorable sur la vie scolaire et sociale reste majeur malgré la (ou les) rééducation(s) après intervention du niveau 2. Le Centre Référent des Troubles d’Apprentissage est alors sollicité.
Dans toutes les situations, le parcours de santé de l’enfant doit permettre :
- une prise en charge thérapeutique adaptée,
- la mise en place d’adaptations pédagogiques (PAP ou PPS) et si besoin de compensation
- un ajustement de l’orientation scolaire
- un suivi de l’enfant et de sa famille
Dans les Pays De la Loire, les professionnels et familles sont accompagnés tout au long de ce parcours par la SRAE TA.

Schéma du parcours d'un patient de la SRAE TA